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Le Libertaire, 18 avril 1924

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Le Libertaire
18 avril 1924


Extrait du journal

Oh ! ies criminels ! Dans tous les pays, les intellectuels, écrivains et artistes, peuvent, lorsqu'ils le désirent, remuer l’opinion publique. Nulle voix n’est plus puissante que la leur. Par leurs écrits et leurs œuvres, ils ont su capter la confiance et l’admiration des fouies. Ces foules, ils les dominent. Et, du piédestal où la renommée les a mis, ils n’ont qu’à faire un geste pour que les masses s’éveillent et pour que les tyrans aient peur. Mais, hélas 1 valets obséquieux des jouissants, ils ne se servent de leur ascendant que pour conduire les foules à la guerre et au meurtre... Ah ! s’ils voulaient faire un geste libérateur, s’ils voulaient montrer le jeune artiste qui, daubas, dans les cachots d’Espagne, attend le garrot... S'ils voulaient, tous ceux qui ont protesté en faveur d’Unamuno parce que c’était là affaire de publicité pour eux, s’ils voulaient, dis-je, crier une indignation non peinte au Primo de Rivera !... --- ~...
Le Libertaire (1895-1972)

À propos

Le Libertaire ou « le journal des anarchistes » est un hebdomadaire lancé en France en 1895 – soit sous les Lois Scélérates - par Louise Michel et le militant Sébastien Faure. Pendant la Première Guerre mondiale, le journal paraît clandestinement. En 1945, le journal est présenté comme « l’organe de la Fédération anarchiste ». Le Libertaire bénéficie alors de contributions prestigieuses, telles que Georges Brassens, André Breton, Albert Camus.
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Données de classification
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