Extrait du journal

Taulèle était un camarade sincère et généreux ; anarchiste, il souffrait infondémut du voir que cinq années de carnage ne suffisaient pas pour ouvrir les yeux du peuple, el il voyait avec terreur une nouvelle menace de guerre se profiler à l’horizon. Un Premier-Mai, eu revenant de la manifestation de Saint-Ouen, il se trouvait avec quelques camarades de la Jeunesse Anarchiste, lorsque, en rentrant dans Pa ris. la police chargea avec sa brutalité cou lumière notre petit groupe, et voyant s< s camarades odieusement frappés, lui nouvellament arrivé de province, n’étant pas cn-jj cote habitué aux mœurs de lu police parisienne, saisit -un pistolet qu'il avait depuis peu et tira au milieu de la troupe des gardiens de la paix (ô ironie !). Deux furent égratignés : il fut immédiatement arrêté e passé à tabac avec une sauvagerie révoltante. jeté sur un camion. Il disparut à nos yeux, tandis que nous sevrions les poings "devant notre impuissance à lui venir en aide. Quelques mois après, ce fut le verdict i sévère, verdict de la bourgeoisie qui su défend. Là oii un électeur quelconque aurait vu un ou doux ans de prison, lui. anarchimai. fut c dandiné à dix ans de réclusion....