Extrait du journal

En lisant l'article « Raison et Expérimentation », publié dans le dernier numéro de ce journal, j ai pensé à ces lignes que le camarade Loquier a écrit dans un de ses récents articles (i) : u Je suis confondu de la façon « que des lecteurs, se disant assidus, nom<« prennent ce qui se dit ou écrit »... Car j’ai etc véritablement stupéfie de voir qu'on m'attribue des pensées que je n'aurais jamais pu avoir- Je n’ai nulle part écrit, dans mon récent article sur la « violence » (2) que « les sciences naturelles relèvent l’individu comme une source de bonté », et je ne vois aucun passage: de cet article qui puisse suggérer une telle idée. Et voilà ce que m'attribue, pourtant, un camarade qui, se montrant partisan ardent de Vexpérimentation, proclame la « méchanceté » des instincts... Moi, je no peux, pourtant, croire ni en la « bonté », ni en la « méchanceté »» des nuances instinctives, car je suis convaincu qu'il ne -peut Cire question ni de méchanceté, ni de bonté four ces nuances. Chercher d'établir la « bonté » ou la « méchanceté » des nuances instinctives, c'est tout aussi vain et absurde que chercher d'établir le degré d'intensité de l’int.rèt général dans la société actuelle ; et quiconque fait de pareilles tentatives, prouve qu'il se méprend sur l’idée exacte que le mot ordinaire « instinct » puisse avoir. Et ce qu'on doit comprendre par instinct, par bon ou méchant..,, en voilà des questions qui devraient bien être mises au point, avant d’engager toute discussion sur une question si importante. C’est ce que je me presse de faire......