Extrait du journal

lie sur la tonde, le n’importe où loin des bourreaux 1 11 n y a qu une petite entre, ironiquement entr’ouverte, une lucarne, un soupirail, un judas — l ces mots caractérisent. Les hommes -ont "des accroupis, l’été-géhenne les Xoit rivés a la tâche fastidieuse, au labeur sans joie. Des prisonniers et des esclaves. On sait qu il y a la campagne verte et mieux encore, la mer, les îles. L'ile’est le symbole de la solitude, mais la légende de Vile déserte est belle et mensongère comme toutes les légendes. Phalène, l’esprit se brûle à sa flamme. Tant de désirs exaltent les accroupis i Je ne crois pas à la résignation. je sens que les esclaves ont la nostalgie du grand ciel au-dessus des tètes, les membres las songent au réveil, l'enchaîné secoue ses bras meurtris. Désir de lumière, besoin de )a course vagabonde et de l’affranchissement. Oui, je sais, la liberté si fermement invoquée décevra, le jour où le soleil prodiguera enfin ses bienfaits, .-es dictâmes. Trop tard ! Les yeux clignotent. La pitoyable humanité tutu ;.e, ivre de ces clartés imprévues. Elle se' terre, niellant. L’infinie souffrance use les forces. Rares sont les hommes qui savent jouir de l’Evasion, trop longtemps attendue....