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Le Libertaire, 25 mai 1939

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Le Libertaire
25 mai 1939


Extrait du journal

Les malheureux étrangers, eux, ne sont pas compas dans les mesures d’indulgence. Les • circonstances dramatiques créées par l’exode espagnol ne comptent pas pour nos dirigeants. Les « sans-patrie » continueront à être traqués et ballottés de frontière en frontière et de prison en prison. Les chiourmes regorgent de mil: en de malheureux Espagnols dont le seul crime est A avoir été trouvés porteurs du carnet de lu F.A./. Us n ont commis d’autre forfait que celui d’être des hommes de pensée libre. Im démocratie française préfère réserver ses faveurs à toute la crapule fasciste qui peut opérer, elle, en toute tranquillité. Mieux, en alerta des derniers décrets-lois, les Français qui ont donné asile à leurs frères étrangers ou qui 'eut ont porté secours dans leur infortune sont passibles de pennes d’emprisonnement. De nombreux camarades ont déjà été condamnés en vertu àe cette abominable législation. Ils ne sont pas touchés, eux non plus, par l’amnistie....
Le Libertaire (1895-1972)

À propos

Le Libertaire ou « le journal des anarchistes » est un hebdomadaire lancé en France en 1895 – soit sous les Lois Scélérates - par Louise Michel et le militant Sébastien Faure. Pendant la Première Guerre mondiale, le journal paraît clandestinement. En 1945, le journal est présenté comme « l’organe de la Fédération anarchiste ». Le Libertaire bénéficie alors de contributions prestigieuses, telles que Georges Brassens, André Breton, Albert Camus.
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