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Le Libertaire, 26 juillet 1930

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Le Libertaire
26 juillet 1930


Extrait du journal

Il m’est tombé sous les yeux un prospectus intitulé : « Notice à i usage des assurés et des employeurs des professions non agricoles », papier d’émanation bureaucratique traçant leur ligne de conduite aux malheureux « assujettis ». Assujettis quoi, Seigneur ! A la fameuse loi dite des assurances « sociales » qui est bien la plus formidable entreprise d’extorsion en même temps que la plus fameuse machine faire monter le coût de la vie qu'un gouvernement jésuitique ait pu imaginer. Il paraît que c’est du « socialisme » ! cette loi-là ! 11 parait que c’est la plus considérable des réformes qui ait été accomplie depuis la journée de huit heures ! Qu’est devenue la journée de huit heures, votée sous Clemenceau ? Que seront demain les Assurances sociales, votées sous Tardieu ? quant un trésor diktat constitué subrepticement, en dehors des impôts ostensibles ou avoués tout au moins, sera aux mains de l’Etat, quoi usage n’en fera-t-il pas ? Et que recevront les assurés ? Au fait, assurés de quoi, assurés contre quoi ?...
Le Libertaire (1895-1972)

À propos

Le Libertaire ou « le journal des anarchistes » est un hebdomadaire lancé en France en 1895 – soit sous les Lois Scélérates - par Louise Michel et le militant Sébastien Faure. Pendant la Première Guerre mondiale, le journal paraît clandestinement. En 1945, le journal est présenté comme « l’organe de la Fédération anarchiste ». Le Libertaire bénéficie alors de contributions prestigieuses, telles que Georges Brassens, André Breton, Albert Camus.
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