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Le Libertaire, 26 mars 1904

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Le Libertaire
26 mars 1904


Extrait du journal

Comme les capitalistes, peu pressés, lanternaient. guettant la reculade attendue, les ouvriers, aiguillonnés parla colère, ont fini par agir. Ont-ils eu besoin d'être menés à l'assaut par la bande plus hardie des ouslows ? Qu'importe ? Toujours est-il qu’ils forcèrent et saccagèrent trente-cinq maisons ou magasins, mettant, de plus, le feu à une habitation, éventrant des barriques, jetant à la rue des sacs de toile, coupant les conduites de gaz et déracinant les candélabres pour créer une obscurité propice, cherchant à envahir une église, malmenant fort deux abbés dont 1 un fut même précipité dans l’eau. Ces représailles contre les jaunes, les possédants et les dirigeants de tout acabit, ou cette simple ruée d’appétits depuis longtemps insatisfaits, étaient do nature à mériter les foudres vengeresses de l'avocat bêcheur, qui, contre trois des émeutiers. ne demandait pas moins que les travaux forcés à perpétuité : peste du peu !...
Le Libertaire (1895-1972)

À propos

Le Libertaire ou « le journal des anarchistes » est un hebdomadaire lancé en France en 1895 – soit sous les Lois Scélérates - par Louise Michel et le militant Sébastien Faure. Pendant la Première Guerre mondiale, le journal paraît clandestinement. En 1945, le journal est présenté comme « l’organe de la Fédération anarchiste ». Le Libertaire bénéficie alors de contributions prestigieuses, telles que Georges Brassens, André Breton, Albert Camus.
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Données de classification
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