Extrait du journal

Platée de Douai, le 6 avril 1793. La situation de notre frontière devient chaque jour de plus en plus rassurante ; Dumouriez est presque abandonné, et sera bientôt seul. Les différons corps de l'armée du Nord rentrent successivement dans nos places ; le traître a essuyé les fusillades de plusieurs bataillons. On assure même que son cheval à été tué, et que son aide-de-camp est tombé «i côté de lui ; il s’est enfui. Revenu , dit-on , escorté par un régiment de hussards autrichiens, nous n'avons pas encore de détails circonstanciés sur les faits ; mais nous vous donnons pour certain que la grosse artillerie est déjà rentrée à Valenciennes-, et que de nombreux chariots de vivres et de bagages arrivent à Douai. Les villes de guerre sont tiens l’putt lo plus respectable de défense •contre la surprise et les attaques de vive force; elles le seront bientôt contre les sièges réguliers, et bien avant que les ennemis layent pu rassembler les npproviilonritmeus nécessaires pour une pareille eritreprisé. Ainsi cette nouvelle traîne n’aura , nous l’espérons , servi qu’à l’humiliation des traîtres ; et la république en aura tiré le plus grand de tous les avantages , si cet événement peut enfin guérir les Français de leur idolâtrie pour les individus , et du besoin d’admirer sans teste. Les alarmes excessives que des ignoras ou des malintentionnés s’efforcent perpétuellement de répandre sont un mal du même genre , et qui n’jet pas moins funeste. L’opération qu’il importe de consommer en ce moment est le reculement, qui s’achève : 11 l’on veut exagérer cette mesure plus que suffisante pour terrasser tous nos ennemis, on la fera échouer elle-même ;*la république éprouvera des convulsions aussi violentes qu’inutiles ; car les ennemis savent bien que la France ne sauré oit succomber que par un excès ou une mauvaise direction de ses propres efforts. 1 V...