Extrait du journal

Comme le paganisme, au milieu des erreurs sans nombre dont il avoit obscurci les vérités fondamentales, conservait pourtant ces vérités, que l’on retrouve en effet partout dans la littérature païenne, les sociétés anciennes, bien que fort imparfaites , louvoient néanmoins se conserver ; et elles ne furent anéanties que lorsque la foi dans ces vérités conservatrices eut été chassée des esprits par l’analyse philosophique. La même raison explique comment Rome et la Grèce purent avoir une littérature, malgré leur mythologie. Elle explique aussi parvitement la supériorité incontestable du siècle de Louis XIV sur tous les siècles littéraires païens. Plus il y a de vérités conservées dans la société, plus l’influence de ces vérités y est forte, plus le beau littéraire , qui n’est que leur splendeur , doit répandre d’éclat. Cette progression du beau dans la littérature , toujours proportionnée au degré d’influence que le christianisme y exerce, se fait bien remarquer dans nos trois grands...