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Le Ménestrel, 14 mai 1837

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Le Ménestrel
14 mai 1837


Extrait du journal

mais pour de la musique instrumentale, il n'y en a point. Beethoven et"Weber n'ayant pu encore franchir les Alpes, les sujets pontificaux ne connaissent rien de leurs ouvrages gigantesques et sublimes. Plus heureux que ces deux grands maîtres allemands, Auber, notre spirituel et gracieux compositeur, a acquis depuis 1835 son droit de bourgeoisie dans la. cité sainte, par la Muette de Portici, représenté sur le théâtre Vaïïe de cette ville. Malgré d'affreuses mutilations et une mise en scène pitoyable, l'abondance , la nouveauté et la richesse des motifs du compositeur français ont sauvé sa partition du naufrage, et la plupart des airs détachés de la Muta sont encore chantés, le soir, dans les rues de Rome, par l'ouvrier qui revient de son pénible travail, et par le noble citadin qui ne sort qu'à la nuit close pour aller respirer l'air pur et frais de la nuit sur la place d'Espagne, ou à la magnifique porta delPopolo....

À propos

Tandis que les arts graphiques jouissent en 1833 d’une grande popularité parmi les périodiques, le compositeur Castil-Blaze s’étonne de ne pas retrouver un tel enthousiasme en faveur de la musique. L’ancien chroniqueur du Journal des Débats lance alors Le Ménestrel. Quelques années après le lancement, il élargit son contenu et propose en sus des chroniques à propos du théâtre. La publication s’éteint un siècle plus tard, en 1940.

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Données de classification
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