Extrait du journal

A dater de ce moment, il ne fut plus question d'opposition à Gluck de la part des anciens partisans de la musique française et des compositeurs de cette école. Flattés des compliments qu'il leur faisait dans la lettre que je viens de rappeler, de l'espèce de prééminence qu'il reconnaissait à nos maîtres sur les maîtres italiens, — quant à l'expression dramatique et aux convenances théâtrales, — tous s'enrégimentèrent sous ses drapeaux. Alorsles deux armées se formèrent, la salle de l'Opéra devint un champ de bataille où, stratégiquement, les légions se déployèrent, l'une du côté du roi, l'autre du côté de la reine. On se défiait en attaquant tour à tour chaque morceau d'une partition. C'était un feu roulant d'épigrammes, de jeux de mots, de bravades arrivant...