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Le Ménestrel, 28 septembre 1890

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Le Ménestrel
28 septembre 1890


Extrait du journal

Mais toute cette fortune repose sur quelques minces pages, dépositaires de sa pensée, bien fragile point d'appui pour une entreprise aussi ardue ! — Dans ce groupe des élèves de la Villa Médicis, le musicien est le moins favorisé : il peut regarder avec envie le peintre, son compagnon de travail et de plaisir, parfois le confident de ses espérances. Pour celuilà le présent donne de plain-pied sur l'avenir ; il produit, et immédiatement il trouve des juges : il a l'école des BeauxArts, le Salon annuel, les Cercles, les vitrines des marchands pour y exposer son oeuvre; son talent s'y formule sans intermédiaire". Le statuaire a plus de peine, plus de frais, mais comme le peintre il peut se mettre en communion immédiate avec le public. La matérialité de leur art est une garantie que ne saurait jamais avoir le musicien, esclave et souvent victime, comme l'auteur dramatique, de cette formidable puissance secondaire : l'interprétation, le talent d'autrui se substituant à leur propre talent pour faire vivre l'oeuvre ou pour la tuer !...

À propos

Tandis que les arts graphiques jouissent en 1833 d’une grande popularité parmi les périodiques, le compositeur Castil-Blaze s’étonne de ne pas retrouver un tel enthousiasme en faveur de la musique. L’ancien chroniqueur du Journal des Débats lance alors Le Ménestrel. Quelques années après le lancement, il élargit son contenu et propose en sus des chroniques à propos du théâtre. La publication s’éteint un siècle plus tard, en 1940.

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