Extrait du journal
Au bout d'une année la salle de la me Feydeau fut enfin prête, et l'on put songer â son inauguration. Dans les derniers jours de décembre 1790, le théâtre de Monsieur termina ses représentations à la foire Saint-Germain, et, après quelques jours de relâche que rendait indispensable la translation du matériel et de toute l'administration, on ouvrit la nouvelle salle le 6 janvier 1791, par te Nozze di Dorina. Le théâtre Feydeau — c'était le nom qu'il prenait désormais — se trouvait maintenant chez lui, au coeur même du Paris actif et élégant, et il allait retrouver, plus vivaces que jamais, les sympathies qu'il s'était si promptement et si justement acquises. Par malheu», les événements se précipitaient, et allaient l'obliger à modifier sensiblement les conditions de son existence. Les troubles dont Paris était incessamment le théâtre à cette époque portaient, on le conçoit, une grave' atteinte à la prospérité des entreprises théâtrales. Plus que tout autre, le théâtre Feydeau,, dont les frais étaient énormes, devait ressentir ce préjudice, et sa situation devenait d'autant plus difficile que de nouveaux établissements dramatiques et lyriques s'élevaient chaque jour, par suite du décret de l'Assemblée nationale qui avait institué le régime de la liberté la plus complète en ces matières. Il fallut donc songer à faire des économies, et à la clôture de Pâques 1792, le personnel de la comédie fut licencié. Bientôt, les chanteurs italiens se licencièrent d'euxmêmes. La journée du 10 Août leur causa une véritable épouvante, et, profitant d'une clause spéciale de leurs engagements, ils reprirent leur liberté et s'enfuirent à .tire-d'aile. Mais il était dit que la désorganisation ne s'arrêterait pas là, et l'administration du théâtre elle-même se vit presque tout d'un coup détraquée. Léonard, mêlé à la fuite de Varennes, fut obligé de quitter la France et de se réfugier à l'étranger ; Viot'ti, qui avait eu des relations affectueuses avec la reine,-...
À propos
Tandis que les arts graphiques jouissent en 1833 d’une grande popularité parmi les périodiques, le compositeur Castil-Blaze s’étonne de ne pas retrouver un tel enthousiasme en faveur de la musique. L’ancien chroniqueur du Journal des Débats lance alors Le Ménestrel. Quelques années après le lancement, il élargit son contenu et propose en sus des chroniques à propos du théâtre. La publication s’éteint un siècle plus tard, en 1940.
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