Extrait du journal

Nous savons bien que ces bruits n’ont point été inventés dans nos rangs. Ils ne manquent pas de prétextes plausibles. Les conseillers imprudents de l’Elysée les ont mis en circulation depuis le 10 décembre. Il n’est personne à Paris ayant été honoré d’un entretien de M. de Persigny (c’est M. Véron qui l’a nommé) qui ne sache que les fumées des conspirations militaires ne se sont jamais éteintes dans le cerveau de certains amis du président. Os velléités de violence paraissent s’être réveillées naguère avec tant de vivacité, que M. Véron, épouvanté, a cru devoir susciter contre Ciles une manifestation de l’opinion publique. Mais faut-il croire à la possibilité et au succès probable d’un coup d’Etat, parce <|u il plaira a tel ou tel conjuré de Strasbourg et de Boulogne de dresser devant nos yeux ce ridicule épouvantail? Au nom de bleu, épargnons-nous la honte d'une pareille satisfaction....