Extrait du journal

La Commune n’a en aucune matière de jurisprudence bien constante. Ses décisions sur une même question sont si multipliées et, en apparence du moins, si contradictoires, qu’il est à peu près impossible de savoir à quelle règle on reste soumis. En ce qui concerne, par exemple, la garde nationale, — qui, par parenthèse,serait plus justement nommée, ce nous semble, garde communale, — combien de décrets ont été rendus s’annulant ou paraissant s’annuler les uns les autre»? On a d’abord décidé que tous les anciens bataillons, sans distinction, devaient leur service à la Commune, quel que fût l’esprit dominant de ces bataillons; peu de jours se passent, et, tenant compte sans doute de résistances inattendues, au lieu de faire marcher les bataillons peu sympathiques à la cause communale, on les dissout, d’abord par simple arrêté des comités d’arrondissement, puis par ordre supérieur du général délégué à la guerre....