Extrait du journal

Sur terre, nos armées ont déjà fait la preuve de leur valeur. En avant de la position fortifiée, elles affir ment chaque jour leur maîtrise. Dans les airs, notre aviation et l’aviation britannique affrontent victorieusement les ailes ennemies. Sur les mers, enfin, les flottes de l’Angleterre et celles de la France ont paralysé l’offensive sous-marine de l’Allemagne. C’est pourquoi, sans doute, celle-ci, violant une fois de plus ses propres engagements, re court à une guerre de mines qui frappe les navires neutres aussi bien que ceux de l’Angleterre et de la France. Certes, contrairement à"*ToüTcS les prévisions, les opérations mili taires à la fin de ce troisième mois, ne se sont pas encore développées avec cette violence, cette vaste et brutale extension à de larges fronts qu’elles semblaient devoir revêtir. Nous ne devions pas, quant à nous, prendre cette initiative. Cette guerre est pour nous la guerre de notre sécurité, la guerre de notre liberté. Elle nous a été imposée non seulement par l’agression alleman de contre la Pologne, succédant à d’autres agressions, mais par la vo lonté systématique du gouverne ment nazi de cheminer, a travers ces destructions, par la servitude imposée, tantôt au nom de la race et tantôt au mépris de la race, vers la domination de l’Europe. Qui pourrait convenir en effet, que les promesses faites à la France ont plus de valeur que celles qui furent prodiguées à ces nations aujour d’hui martyres ? (Très bien). C’est pourquoi, notre règle, à nous qui nous défendons, est l’éco nomie du sang et l'économie des souffrances. Des conquérants lan cés dans une aventure peuvent sa...