Extrait du journal
à question de la prorogation était déjà impliquée dans la pro1| position de résolution socialiste que de fâcheux incidents (il=2! de procédure ont empêché la Chambre d’examiner avanthier. Elle a été posée directement à la fin de la séance d’hier. L’initia tive venait de nos camarades communistes Aucun vote sur le fond n’est intervenu. Un nouveau moyen de procédure — inadmissible selon moi, et sur lequel il faudra bien, à la première occasion, ouvrir un débat public — a permis au gouver nement de demander le renvoi, et par conséquent d’esquiver le débat au fond. Jusqu’à quand ? Jusqu’à la clôture de la session, sans dou te, à moins qu’on n’y mette bon ordre. Mais cependant cette courte passe d’armes reste importante. Elle a montré que si la prorogation comptait sur les bancs de la Chambre un certain nombre d’amateurs secrets — et discrets — personne n’osait l'appuyer franchement. Je dis personne, ni un parti ni une individualité responsable, ni le gouvernement. D'autre part elle a con tribué à dissiper les malentendus de tout ordre qui compliquent la question depuis qu’elle est soulevée. S’il s’agissait seulement d’ajourner une campagne électorale ve nant se placer en pleine tension extérieure, dans une période de crise ouverte, personne n’entrerait en contestation. Le Parlement n'aurait même pas besoin de déléguer ce droit au gouvernement. 11 l’exerce rait lui-même, sur-le-champ, sans opposition d’un parti quelconque. Mais les malentendus viennent de ce qu’on a confondu volontai rement cet ajournement de force majeure et de dernier moment avec une opération d’un ordre tout différent, lentement préméditée, répon dant à des préoccupations de politique intérieure, à des intérêts de parti, à des combinaisons de majorité. Ils viennent surtout de ce qu’on a essayé de justifier la seconde par des arguments qui ne pouvaient valoir que pour le premier. Et l’intérêt de la séance d'hier c’est que les orateurs de la droite eux-mêmes, tout en admettant l’éventualité du premier, ont manifesté leur opposition catégorique à la seconde. Quant à nous, socialistes, notre position est fort simple. Nous n’avons pas à nous prononcer aujourd'hui sur un ajour nement de dernier moment et de force majeure, alors que la période électorale ne s’ouvrira que dans dix mois. Comme le héros de la tra gédie, nous ne savons pas prévoir les malheurs de si loin. Quant à la prorogation proprement dite, la prorogation politique, la prorogation destinée à faire durer artificiellement une majorité composite et à la soustraire au jugement du Suffrage Universel, nous en sommes les adversaires déterminés pour les raisons que Georges Monnet a définies à la Chambre et que Séverac rappelle dans l’article qu’on lira ci-contre. Elles pourraient, d’ailleurs, se résumer en une seule : c’est que les socialistes sont des démocrates. I-pnn KL11I. timmiiimiiinmiiiiiiiimiiiimiiiiiiiiimiiimiiimmimmiiimiimmiiiimim VEUT-ON VRAIMENT L’ACCORD AVEC LA RUSSIE ?...
À propos
Lancé en 1908 sous le patronnage d'A. Bedouce, député SFIO, Le Midi socialiste était un quotidien de gauche édité à Toulouse. En 1910, Vincent Auriol en devient le rédacteur en chef. Malgré ses vélléités de grand quotidien régional, Le Midi socialiste se vendait essentiellement dans Toulouse même, où son tirage était par ailleurs relativement faible.
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