Extrait du journal

ans, et d’ailleurs plus apparente que réelle. Mais la mobilisation de plusieurs millions d’hommes suffit à expliquer le recul des effectifs. Tout bien pesé, les conséquences de 3a trahison communiste n’ont pas été aussi grandes que d’aucuns pour raient être tentés de le croire : les défections qu’elle a pu entraîner n’ont guère porté que sur des nou veaux venus qui ignoraient tout du sjTidicat et qui étaient plus sensi bles à la démagogie qu’à l’action méthodique et à ses devoirs. Mais surtout, le syndicalisme français se retrouve lui-même. Il s’est libéré d’influences étrangères à lui-même comme au pays, B a rétabli son indépendance et refait la véritable unité, celle qui peut seulement s’établir pour la défense des intérêts et des aspirations des travailleurs, tels que ceux-ci les dé terminent eux-mêmes. Par là même, il a reconquis son autorité morale et il 3 déjoué les calculs et manœu vres d’éléments réactionnaires. Cette unité fait notre force. Dans des circonstances aussi tragiques, qui nous imposent de si lourds de voirs et soulèvent pour nous tant de problèmes, rien ne doit être fait qui puisse la compromettre. Nous ne voulons rien exagérer. Ce n’est pas au sein de notre mou vement que l’on croit à la possibili té de le diviser; c’est en dehors de lui, dans des milieux qui lui restent hostiles parce qu’ils en sont encore j...