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Le Mineur, 15 juillet 1853

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Le Mineur
15 juillet 1853


Extrait du journal

Toutefois, après tant de peines et de fatigues, nous plus douce des récompenses, celle qui est capable de nous faire oublier tout ce que nous avons enduré. En vain d’immenses difficultés se sont offertes à nous. | lettre persévérance en a triomphé; c’est que nous étions mus par cette idée de progrès qui accompagne tous nos actes. Nous disions : une terre lointaine nous offre des richesses, sachons en profiter. Luttons contre la mauvaise fortune, luttons contre le mauvais vouloir, luttons même contre les éléments, et nous avons vaincu ! — cette idée de progrès, de prospérité est donc en toutes choses une des lois de la création. Le progrès a commencé avec le monde, il se continue et se continuera avec le monde. On peut l’oblitérer, mais jamais l’arrêter. S’il est gêné, retarde un instant dans sa marche, d’un bond il s’élance au-delà des barrages qu’on lui oppose ; il les balaie en passant, et conquiert en un jour tout le terrain qu’on lui avait disputé pendant longtemps. Ce langage métaphorique n’est pourtant que l’expression de la vérité pour le Mineur. Tout le monde nous a compris, et maintenant nous ajouterons un dernier mot. D’ici au 15 août, peutêtre avant même, nous recevrons la lettre qui nous annonce que le braiement de quart est commencé pour ne plus discontinuer en Californie, nous serons fixé aussi sur le jour auquel nos premiers produits seront rendus à Paris, et sans avertissement aucun, sans circulaires particulières, sans le moindre avis préalable, notre souscription sera fermée. Que ceux qui veulent profiter d’un dernier délai se hâtent, car la souscription fermée, il sera trop tard !...
Le Mineur (1850-1854)

À propos

Données de classification
  • x. van de casteele
  • vachon
  • phix
  • covillarde
  • santa rota
  • californie
  • paris
  • francisco