Extrait du journal

Crise d’auteurs, de directeurs ou de public? De directeurs d’abord. Héias depuis le temps où Bernard Zimmer disait « un directeur c’est un monsieur qui a un bail » il n’y a pas grand chose de changé et ce qui a changé a changé en mal. A cette époque nous avions encore quelques animateurs qui cherchaient des nouveaux écrivains de théâtre, qui essayaient d’acclimater de nouvelles formules dramatiques. Maintenant, la plupart des directeurs des anciennes salles d’avant-garde ont leurs fournisseurs attitrés et leur genre défini, car ils ont leur public et tiennent naturellement à lui plaire. J’écris ceci sans aucun reproche, pour Louis Jouvet et Gaston Baty qui n’ont pas pu échapper à leur destin Charles Du lin et Pitoëff connaissent des heures difficiles et il faut tout leur courage pour surmonter l’adversité....