Extrait du journal

C était pendant I horreur d’une profonde nuit. Après avoir gaiement, dans le faste et le bru t, Crocheté dix couvents, emprisonné vingt Pères Je m’endormais content de mes destins prospères. Lorsqu’une ombre sinistre à mes sens apparut.' Sans peine, avec effroi, mon regard reconnut Du terrible Dulac la sombre silhouette. Je ne me trompais pas, il était en douillette, Son front très radieux son visage serein, Tel je le vis jadis, tin bréviaire re à la main : « Tremble, s'écria t il, ô mon ingrat élève, « Celui qui se nourrit de robe noire en crève ! » Puis le traître, à ces mots, tirant d’un bénitier Un goupillon garni me bénit tout entier. Alors, me soulevant avec un geste brusque, Je voulus riposter et pris mon vase étrusque Pour répondre 1 affront par une autre liqueur, Dont mon bras eut couvert ce perfide agresseur. Mais je n ai plus trouvé qu’un horrible mélange De soutanes, de frocs tout souillés par la fange, De croix, de chapelets, de mille objets pieux. ’ Que d’avides huissiers se disputaient entre eux. ■— Grands dieux — Pour éloigner cette vision funeste Je me lève à 1 instant et j’profile une veste. Vers le Palais Bourbon je dirige mes pas, En disant : Mes larcins ne me trahiront pas....