Extrait du journal

Jules d’Orbigny, jeune élégant du Jokcy-Club est affligé de cette maladie cor. nique ; il ale malheur d’avoir pour maîtresse une des plus riches veuves et des plus jolies femmes de Paris ; maîtresse en tout bien tout honneur, sans doute. Le seul privilège dont jouisse notre dandy, c’est d’épouser sa cousine Hortense, après l’année fatale, et jusque-là, de la venir visiter en secret dans sa retraite des Champs-Elysées, où nul de scs amis les plus intimes ne peut pénétrer. C’est un parti qu’elle a pris pour éviter l’ennui des propositions de mariage qu’elle rendra inutiles de cette manière, en annonçant le choix quelle elle a fait , aussitôt que les convenances le permettront. Cependant Jules se désespère ; certainement il est le plus heureux homme du monde, mais qu’calice qu’un bonheur dont personne ne parle, que nul n’envie, ne voit, ne soupçonne, qui n’existe que pour celui qui l'épi douve? Le v.ai bonheur c’cet la comparaison, c’est de pouvoir sc dire dans une fouie brillante : je suis plus riche que M. un tel... j’ai une plus jolie femme que M. un tel... Au milieu de ces réflexions, qu’il fait eu attendant Hortense dans son boudoir, il aperçoit, a travers la fenêtre, Henry, un ami de la veille, ami fort intime déjà et presque aussi fou que lui. Henri l’a vu! que faire? Dieu sait que pour rien au inonde il n’aurait manqué à son serment Mais Henry, qui n’est à Paris que depuis peu de jours , peut,...