Extrait du journal

En nous faisant l’interprète des vifs regrets que cette nouvelle ne peut manquer de faire éprouver à tous ceux qui s’intéressent au nouvel art, nous n’avons pas à rappeler les services que M. Braun a rendus à la photographie; tout le monde connaît ses importants travaux. Depuis l’Exposition universelle de 1855 où, grâce à l’intermédiaire de M. Benjamin Delessert, nous avions eu l’heureuse chance de faire admettre ses belles reproductions de fleurs naturelles, bien qu’il se fût présenté après les délais fixés, M. Braun a laborieusement conservé la place qu’il avait conquise parmi les initiateurs et les maîtres. Ses collections de vues stéréoscopiques où se révélaient à la fois l’artiste de goût et l’opérateur habile, ses belles reproductions des principaux chefs-d’œuvre des musées européens, enfin les résultats heureux que produisit entre ses mains la photographie au charbon, dont il fut un des premiers adeptes et dont il ne craignit pas d’entreprendre l’exploitation sur une vaste échelle, lui ont fait une réputation universelle....