Extrait du journal

T,"F R PRINCIPES DU LIBRE-ÉCHANGE ET UES FAITS.. On dirait que l’histoire et les événements prennent à tâche de s’inscrire continuellement en faux contre les théories que le libre-échange nous présente comme des axiomes sacrés et la vérité en quelque sorte absolue. Ainsi combien de fois n’a-t-il pas répété que la liberté des échanges était la source naturelle et nécessaire de la prospérité des nations, que les peuples s’agrandissaient ou s’enrichissaient en raison du plus ou moins d’étendue que leur législation accordait à* ce principe ? L’histoire oppose à cette affirmation les dénégations les plus nombreuses. Sur cette pensée le Portugal constitue par un traité avec F Angleterre l’échange de ses produits agricoles et principalement de ses vins contre les articles manufacturés de sa co-contractante. Le traité de 1701 est le signal immédiat de la ruine et de la décadence du Portugal. Avant ce traité il avait des manufactures florissantes ; peu d’années après ce traité ces manufactures étaient anéanties. Sa décadence politique suit exactement les progrès de sa décadence commerciale. Et aujourd’hui le Portugal n’ayant plus ni colonies. ni marine, ni commerce, ni puissance, ni indépendance, se voit en outre privé des avantages exclusifs que lui accorda dans un temps le traité de Méhue. Il a tout perdu et n’a pas même conservé la faible compensation de tant de pertes....