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Le Montagnard, 14 décembre 1849

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Le Montagnard
14 décembre 1849


Extrait du journal

traction qui l'affranchissent du joug que la grande propriété, des gros capitaux. Laroyaut a pour cortège, le privilège , l aristocratie des noms cl celle de la fortune. Son intérêt est i e maintenir l'influence de ces deux pivots de son propre privilège. Si donc tous sont a leur aise, personne ne domine. Voilà pourquoi le système monarchique qui domine l assemblée nationale ne fera jamais rien de sérieux pour affranchir le peuple du joug des influences de la grande propriété et des capitaux. Le cultivateur qui est à son aise, le travailleur qui ne dépend pas pour son existence, d’un maître, se croient naturellement autant que les gros propriétaires et que le riche capitaliste. Au point de vue de la royauté cette indépendance du peuple, résultat de son bien-être et de son instruction , est un malheur public. Il lui faut un peuple soumis et dépendant par le besoin et I ignorance. Il lui faut que le peuple tienne des influences intermédiaires entre elle et lui, son existence et qu’il en reçoive sa direction intellectuelle, morale , politique Outre la hiérarchie sociale du pouvoir, il lui faut la hiérarchie de l’inégalité des droits, des lumières, des moyens; sans cela elle n’existe pas elle-même. Comment voulezvous qu’une majorité parlementaire qui travaille incessamment à préparer la restauration <1 un trône, soit favorable au développement de l'intelligence et du bien-être matériel du peuple? Oh! elle lui fera l’aumône; elle lui ouvrira des hôpitaux, elle lui ouvrira des bureaux de charité, des quêtes. Ces bienfaits humiliants constatent sa supériorité sociale, ravalent la pauvreté, —rassurent le joug sur les épaules des masses. Tout cela est dans les intérêts de la royauté. Lui demander le contraire, c’est lui demander son suicide....

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