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Le Montagnard, 28 avril 1850

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Le Montagnard
28 avril 1850


Extrait du journal

MONTPELLIER. Nous avons établi que dix millions de travailleurs, en sus de ceux qui existent actuellement, pourraient facilement trouver une occupation avantageuse «à la société française. Pourquoi donc un grand nombre d'ouvriers sont-ils aujourd'hui hui privés de travail et, par suite, de pain? Pourquoi? C’est parce qu’on a délaissé les travaux productifs, pour favoriser les ina industries de luxe ; c'est qu’on a accordé la faculté de produire à des choses qui sont naturellement improductives. Tant qu'un sac d’écus produira cinquante francs de revenu , ces cinquante francs seront prélevés sur le travail et le paralyseront, land que le lilsdu laboureur ne gagnera que un franc par jour, et que la journée du tapissier sera de cinq , le fils du laboureur abandonnera la charrue et viendra faire concurrence au tapissier dont il fera forclément réduire le salaire. Les champs manqueront de bras et toutes les carrières seront encombrées. Les industries les plus favorisées finiront par s en ressentir, et la misère deviendra générale ; car, enfin, la richesse publique ne consiste que dans la production d’une grande quantité des objets de consommation et des matières premières dont l’industrie vient accroître la valeur. Le pays le plus heureux n’est pas celui qui possède le plus de numéraire , mais celui qui peut livrer à l’échange e plus de produits, et où les objets de première nécessité abondent. Le crédit à titre onéreux concentre la richesse publique entre quelques mains, arrête la consommation et, par suite, la circulation du numéraire. En effet, à quoi sert de produire, si les produits restent en magasin ? Et comment n’y resteraient-ils pas , lorsque les prolétaires, c’est-à-dire l’immense majorité des hommes , ne peut pas consommer ?...

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Données de classification
  • leclerc
  • eugène sue
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  • montpellier