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Le Mot d’ordre, 20 juin 1880

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Le Mot d’ordre
20 juin 1880


Extrait du journal

Mais «c’est violer la loi»! Quelle loi?ô dérision ! Mais « si tu ne demandes pas l’amnistie tu l’auras ; et si tu la demandes, tu ne l’auras pas ». Finis ce jeu de Canaque. Tu ne l’auras qu’en la prenant. Crois-en ton vieux serviteur qui ne t’a jamais trompé, pas plus à la tribune qu’au tonneau. Quand je t’ai dit : « Si tu fais un Président, tu feras un Empereur. » T’ai-je trompé? Non ? « Si tu défais la République à Rome, tu la déferas en France? » T’ai-je trompé? Non. Et quand je t’ai dit : « Bazaine te trahit! » T’ai-je trompé? Hélas! non. Va, je ne me trompe pas plus sur les personnes que sur les principes. J’ai trouvé Y homme. Vote pour Trinquet !...
Le Mot d'ordre (1877-1922)

À propos

Le Mot d’ordre, initialement paru pendant et après la Commune, est un quotidien repris temporairement en 1877 par le journal La Marseillaise, avant de le remplacer définitivement en novembre 1879 sous la direction de Valentin Simond. Y collaborent de nombreux journalistes et écrivains comme Edmond Lepelletier, Francis Enne ou Léon Cladel.

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