PRÉCÉDENT

Le Mot d’ordre, 16 juin 1880

SUIVANT

URL invalide

Le Mot d’ordre
16 juin 1880


Extrait du journal

« Audacieux et fluet, et l’on arrive à tout », disait Scribe dans une comédie. Aujourd’hui il n’y a même plus besoin d’être fluet ; être audacieux suffit. Quoi qu’on ait dans son passé, qu’on s’appelle Thiers, qu’on s’appelle Ferry, qu’on s'appelle Gallifet c’est assez de mettre la main sur son cœur, de protester de son dévouement à la République et partout l’on crie : Bravo ! Et, si l’on meurt, on a pour pleurer à ses obsèques les fils de ceux qu’on a fait mitrailler. La vie politique ainsi comprise est pleine d’agréments. Si l’on a soin, par dessus le marché, d’éreinter de temps en temps les bedeaux, c’est plus que de la gloire qu’on obtientc’est de la transfiguration. Volontiers on vous feraitDieu à laplacede l’autre, pour vous récompenser de l’avoir démoli. Sic rieur ad castra....
Le Mot d'ordre (1877-1922)

À propos

Le Mot d’ordre, initialement paru pendant et après la Commune, est un quotidien repris temporairement en 1877 par le journal La Marseillaise, avant de le remplacer définitivement en novembre 1879 sous la direction de Valentin Simond. Y collaborent de nombreux journalistes et écrivains comme Edmond Lepelletier, Francis Enne ou Léon Cladel.

En savoir plus
Données de classification
  • ferry
  • léon say
  • trinquet
  • reille
  • jauréguiberry
  • larrey
  • gambetta
  • constans
  • de freycinet
  • baujard
  • france
  • paris
  • lyon
  • thiers
  • nouméa
  • angleterre
  • londres
  • la seine
  • belleville
  • bordeaux
  • la république
  • sénat
  • conseil de préfecture
  • autre assemblée
  • république française