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Le Mot d’ordre, 29 juillet 1892

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Le Mot d’ordre
29 juillet 1892


Extrait du journal

M’a dit maman. La famille, la Patrie et l’humanité y sont passées sous silence, ou fort maltraitées quand on en parle ; le mariage, sans lequel il n’y a ni société ni nation, y est représenté comme un état importait et l’enfant a une piètre idée de ses père et mère qui peinent et qui travaillent pour l’élever quand on lui a appris à répondre : « Oui, il y a un état plus parfait et plus agréable à Dieu que celui du mariage, c’est celui de la virginité chrétienne et du célibat religieux. » Le mariage civil et le divorce, ces lois de l’Etat, y sont traités comme des crimes: « L’union des personnes qui ne sont mariées que civilement n’est pas légitime devant Dieu, parce qu’elle n'est pas faite suivant les lois de l’Eglise, et les personnes ainsi mariées sont dans l’habitude du péché mortel. » Les jeunes citoyens apprennent ainsi qu’il y a deux sortes de lois: les lois de l’Etat et les lois de l’Eglise. Pouvons-nous nous étonner après cela de la révolte constante le l’Eglise contre l’Etat laïque et de l’appui qu’elle rencontre encore dans une trop grande partie de la population?...
Le Mot d'ordre (1877-1922)

À propos

Le Mot d’ordre, initialement paru pendant et après la Commune, est un quotidien repris temporairement en 1877 par le journal La Marseillaise, avant de le remplacer définitivement en novembre 1879 sous la direction de Valentin Simond. Y collaborent de nombreux journalistes et écrivains comme Edmond Lepelletier, Francis Enne ou Léon Cladel.

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