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Le National du Midi, 23 mars 1848

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Le National du Midi
23 mars 1848


Extrait du journal

LlilNER. Adieu donc les beaux jours! Le froid noir de novembre Condamne le poète à l'exil de la chambre. Où riaient tant de fleurs, de soleil, de gaîté, Rien, plus rien ; tout a fui comme un songe d’été. Là-bas , avec sa voix monotone et touchante, Le pâtre seul détonne un vieux noël ; il chante, Et des sons fugitifs le vent capricieux M'apporte la moitié : l’autre s’envole aux deux. Le femme de la Bible erre , pâle et courbée , Glanant le long des bois quelque branche tombée, Pour ariser encore son foyer, pour nourrir Encore quelques joncs son enfant, et mourir. Plus d’amours sous l'ombrage, et la forêt complice Gémit sous les frimas comme sous un cilice. La forêt, autrefois belle nymphe, laissant Aller ses cheveux verts au zéphyr caressant; Maigre et chauve aujourd'hui, sans parfum, sans toilette Sans vie, agite en l’air ses grands os de squelette. Un bruit mystérieux par intervalle en sort, Semblable à cette voix qui disait ; Pan est mort’...
Le national du midi (1848)

À propos

Fondé en 1848, Le National du Midi est une feuille régionale publiée à Marseille.

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Données de classification
  • rossini
  • lazare i
  • paris
  • marseille
  • vésuve
  • dumas
  • union
  • la république