Extrait du journal

Le vomie ne pouvait obtenir qu’elle fixât le jour de son départ. Mariellc inventait pré texté sur prétexte pour le différer : c’était une ruine des environs qu’elle voulait qu il visitât, ses adieux à faire à ses amies, ses pauvres à recommander à Monsieur le curé, ses oiseaux à donner aux voisins, ses fleurs à celle-ci, son chapelet a celle-là, puis la noce de Fauchonnetle, que le comte dota pour épouser Noël, puis revoir une dernière fois les prés où elle menait paître les mou tons, la source où elle puisait de l’eau, I ar bre sur lequel j’avais grimpé cueillir les cerises, les prunes dont elle avait envie; les chemins, le verger, le bois ou nous jouions enfants, où nous nous promenions plus tard. Le comte patientait. Il laissait sa fille user les prétextes et s’habituer à lui avant d’entrer dans une famille étrangère et dans un pays où tout lui était inconnu. Il désirait ausr.i qu’elle s’accoutumât aux manières de la ville, qu’elle portât des nanns de demoiselle. Il avait commandé a Lannion un trousseau complet de linge et de vêtements, car il eût eu honte de présenter Mariellc à la comtesse, habillée en paysanne. Coutu rières et modistes prirent mesure. On tailla des robes, on chiffonna dos chapeaux, on monta des bijoux. Soieries et dentelles alllcprmlucliim autorisée pour les journaux a).ml traité avec la Société dos tiens de lettres....