Extrait du journal

signait naturellement à vos suffrages. Aussi, à un premier scrutin, il ne lui manque qu’une voix, probablement la sienne, pour devenir votre président, à celte première session, et naturellement plus tard aux sessions suivantes. Il appartient à celui à qui l’honneur de vous présider aujourd’hui permet de rap peler ce souvenir, il lui appartient de constater, et assurément il le fait avec une satisfaction sincère, que si, au second tour de scrutin, rendu nécessaire par le partage égal des voix, M. Pétiniaud-Dubos n’obtint pas la majorité des suffrages, c’est que lui-même s’appliqua à détourner sur celui que les circonstances faisaient son con current, les voix qui lui étaient particu lièrement acquises par un sentiment de sympathie personnelle. 11 pensa qu’il y avait utilité pour le département à faire sanctionner par vos propres suffrages le mandat donné à l’un de vous par le suffrage universel, pour défendre, dans une autre sphère, vos intérêts en même temps que les intérêts généraux du pays. Ce sentiment d’abnégation patriotique enleva seul à M. Pétiniaud-Dubos la satis faction, assurément bien grande, de cou ronner sa carrière par cet honneur su prême. Il n’avait pas besoin, du reste, du litre de votre président pour tenir parmi vous une place considérable. Sa grande expé rience des affaires, son intelligence vive, nette et prompte lui avaient donné dans le...