Extrait du journal

soulevée bien souvent : Un chasseur, ayant tiré un lièvre, pensa l’avoir manqué et ne mit pas ses chiens sur la piste. Comme cela arrive souvent, l’animal, qui n’avait pas fléchi sous le coup de fusil, avait été atteint et alla mourir sous une touffe d'herbe. Un journalier remarqua les allures équi voques du lièvre, sut le trouver, et l’em porta à sa maison, oii une perquisition le lit découvrir. Sur une poursuite intentée à ce sujet, le tribunal a décidé que le fait de ramasser un animal sauvage mort dans les champs ne constituait pas un délit de chasse, puis que les lois actuelles ont pour effet de ré gler la recherche et la poursuite du gibier. Il n’y a pas eu non plus de soustraction frauduleuse puisque le lièvre, n’ayant pas été au pouvoir du chasseur qui en avait abandonné même la recherche, ne lui ap partenait pas. La Liberté annonce qu’un vieillard de 70 ans. pèlerin venu de Chartres, s’est tué en tombant du haut d’une montagne qui domine Lourdes. Un cultivateur de Fontenay, aux environs de Paris, vient de découvrir un procédé pour guérir la maladie des pommes de terre, que nous croyons devoir, dit la Patrie, porter à la connaissance des agro nomes. Il consiste dans l’emploi de la tannée, résidu do l'écorce du tan que les tanneurs oient de leurs fosses lorsqu’il a perdu de son énergie. Notre cultivateur recueille celte matière, qu’un rejette ordinairement, et en dépose une certaine quantité dans le trou qui re çoit la pomme de terre à l’époque des se mences. Depuis trois ans qu’il fait celte expérience, elle lui a complètement réussi, et les tubercules qu’il a récoltés sont très sains et dans un état parfait de conserva tion. Les années précédentes, sur les mêmes champs, les pommes de terre qu’il avait semées par les procédés ordinaires étaient atteintes de la maladie. Un grand nombre d’essais qui n’ont pas réussi, ont été tentés en vue du la conser vation de ce précieux legumo si utile à l’a limentation publique ; ce nouvel essai peut également être tenté sans trop de frais, car la tannée est presque sans valeur. S'il réussit, et rien ne prouve le contraire, le cultivateur de Fontenay aura rendu un im mense service à l’agriculture....