Extrait du journal

Autrefois, on portait a la chaudière peur les transformer en alcool les rebuts de récolte, — vins ayant goût de pourri, de moisi, vins piqués, vins décolorés, vins mous, vins plats, — aujourd'hui, hui, grâce aux conseils intéressés des docteurs Tant Mieux, on traite ces liquides anémiques ou corrompus, on les corse, on les remonte, on les coupe, on les mouille, — on les vend I Dss courtière marrons, qui se soucient de la santé de leurs contemporains comme un poisson d'une pomme, achètent ces laissés-pourcompte des viticulteurs et les emmagasine rient en des entrepôts-laboratoires où des chimistes experts les traitent. Pauvres consommateurs que nous sommes, c’est à nous que sont destinés ces rescapés de l’alambic, que de savantes ordonnances et, des drogues funestes transforment en vins dits naturels, pur jus de raisins frais 1...