Extrait du journal

A travers Paris I ont change ici bas, une seule chose reste immuable c’est la facilité avec laquelle les souteneurs et autres gentlemen du même acabit exercent leur charmante industrie. Que le préfet de police ait nom Tartempion ou Lozé c’est toujours du même au même. A noter cependant un nouveau truc : quatre ou cinq rôdeurs se tiennent auprès d’un des bassins qui ornent plusieurs de nos places. Ils restent là, conversant le plus innocemment du monde ; survient un bourgeois regagnant tardivement le domicile conjugal, ils le saisissent et lui plongent la tête dans l’eau sans que le malheureux ait le temps de manifester son peu de goût pour la baignade nocturne autrement que par des gigottements dignes du télégraphe Uhappe. Avant de revoir la lumière des réverbères l’infortunée victime est dévalisée et les filous évanouis !...