Extrait du journal

L^s deux championnes, après s’être injuriées et menacées, en sont venues à convenir d’une lutte corps à corps. Le corsage et la robe ont été enlevées, et alors les bras nus, le torse à l’aise, les deux femmes se rendant, par des rues tortue .ses, dans un coin reculé, s’en sont donné à cœur joie. Eh bien ! disons-le à l'honneur des françaises, si bas soient-elles tombées : la lutte était loyale, les coups ne devaient pas porter an visage, ni atteindre les jambes. Le buste seul servait de cible. Les deux femmes se seraient, raconte-t-on, jetées Vune sur l’autre, roulant sur le pave, dans la none, en plein ruisseau. Les spectateurs (plus de cinquante hommes et une dizaine de femmes) formant cercle. Les habitants couchés, venant en hâte à leurs croisées, la lumière à la main, craignant un incendie, un assassinat, quelque chose d'émotion vaut et tout joyeux de voir qu il ne s’agissait que d’uns lutte de femmes...