Extrait du journal

Avouons que la République bourgeoise* fait largement les choses. Elle vient d’octroyer douze mille livres de renie à la famille Burdeau. Que les mineurs qui passent leur vie au fond de l'enfer noir se réjouissent, que les malheureux serfs qui s’exténuent de travail dans les sombres ateliers des grandes Compagnies de chemin de fer, exultent. Que les maigres fonctionnaires spis usent des ronds de cuir, l’espace d’un demi-siècle, se battent lus lianes. Que tout ce monde de travailleurs spis crève de faim, qui pue la misère, et spis, après un dur labeur de tous 1<‘S jours, «le tous les instants, de toutes l«*s minutes, s’en va mourir au fond d’un trou ou dans une salle d’hôpital, se rassure. Le gouvernément enfin, a compris son rô!«‘. Rôle de bienfaiteur tendant une main secourable aux déshérités, aux parias de la société. Que cette cohorte sans fin de miséreux qui, jusqu’à ce jour, n’entendait «pie le chant de ses entrailles clamant la faim, entonne l’hosanna social. Gloire à Dupuy, gloire à Périer, gloire au gouvernement tout entier. Songez donc ! sans révolutions, sans barricades, sans une goutte de sang versé, il entre, cet admirable gouvernement, dans la voie du «ocialisrne; il tend la main à des malheureux, les console et leur jette à poignées le bienfaisant talisman qui fait supporter les plus poignantes douleurs, qui cicatrise les plaies les plus invétérées......