Extrait du journal

JUSTIFICATION D’UN PARALLÈLE. Le ministère du 13 mars s’est plaint amèrement d’être mis en parallèle avec le ministère du 8 août, et ses apologistes ont feint la plus sincère indignation contre un rapprochement odieux qui ferait de M. Casimir Périer un autre Polignac. Déjà nous avions vu s’allumera froid la même colère, lorsque M. Odillon-Barrot, parlant des devoirs de la chambre future, rappela les devoirs de la convention. C’est encore la même confusion d’idées faite volontairement et avec aussi peu de bonne foi. M. OdillonBarrot comparait, entre les deux assemblées, non les hommes, mais les situations. C’est ce que l’on a fait entre les deux ministères. Et vraiment l’analogie n’est-elle pas bien permise, si l’on admet d’abord la différence profonde, l’espèce d’abyme qui sépare une révolution d’une restauration, un trône élevé par le peuple d’un trône imposé par l’étranger, un pacte social d’une charte octroyée? Le ministère du 13 mars n’a pas une bien longue existence; il est pourtant facile de justifier déjà par des faits accomplis la vérité du parallèle....