Extrait du journal

DUOS, il AVRIL. Le moment de crise est arrive' pour la combinaison bâtarde du juste-milieu : il a produit tout ce qu il pouvait produire; les doctrinaires font pressure pour en faire sortir à la chambre tout ce qu il pouvait donner, la sanction à tous les actes d’odieux despotisme, à toutes les infamies imaginées pour faire revivre les principes de la restauration. Maintenant que ces principes contre lesquels la nation s’est levée tout entière en juillet, sont en pleine vigueur, on peut prévoir la chute prochaine d’un système en horreur au pays, qu il a jeté plus bas que jamais les ministres du droit divin ne l’avaient fait tomber. A l intérieur, les persécutions, les confiscations, es actes atroces d un despotisme peureux, le plus affreux de tous; la légalité violée; la vie pavez éclairée par une infâme police; l'immoralité politique admise et proclamée du haut de la titane comme un moyen de gouvernementla presse en butte aux attaques multipliées du pouvoir, exposée au blâme hypocrite d’un libéralisme arriéré et sans puissance ; les protestations de patriotisme changées en menaces contre la liberté; le servage des fonctionnaires publics, devenus hommes ligues du pouvoir, rétabli heu- I toment par un ministre, encore du haut de la tribune, poker que la France n’en prétexte pas cause d ignorance, heureux prélude au mutisme de la législature; l’un des organes de la presse indépendante traduit à la barre de la chambre I ardente du juste-milieu par le Sallabéry du jour, afin de compléter la similitude entre le régime I actuel et celui du droit divin. Insensés! qui ne I peuvent pas même s’élever jusqu’à lui : car le I droit divin s’appuyait sur des croyances....