Extrait du journal

folie d artistes, que ne noueraient vous offrir les dîners de banquiers, de pairs de France et de plus haut lieu, si c est possible : voici venir les frères Baptiste , non ceux que vous avez vus pendant quarante ans au Théâtre-Français; mais les trois frères Baptiste jouant du cor de chasse , sonnant des fanfares éclatantes, lointaines, et d’une annote, si non riche, du moins simple et naïve. Ces sons vous émeuvent, vous transportent dans les bois et vous font rêver. Il y avait presque inhumanité pour ce pauvre Pauhn a réveiller en lui ces pensées de champs, de forets et de liberté au moment où il allait se mettre entre quatre murai! es. Les promeneurs du boulevard se sont arrêtes au nombre de près de trois ou quatre cents pour écouter ce concert champêtre et guerrier, et ont partage avec plaisir la surprise qu’on avait ménagée à Pauhn. Le public était plus nombreux là sous cette jolie terrasse, ou étaient nos habiles cornistes, que dans la salle de spectacle d à coté ; et l’on entendait dans diffe'rens groupes: ma foi! on peut se consoler facilement d’être condamné, lorsqu on entend d’aussi jolie musique et qu’on est fêté ainsi par ses amis. ( Foyer )...