Extrait du journal

Cela nous déplaît toujours et nous écœure de parler de certaines gens et de certaines choses. Cependant nous ne pouvons laisser passer innocemment toutes les drôleries qu’ils se permettent. C’est de bonne guerre de montrer,en flagrant délit d’infamie et de calomnie, des individus qui font ce métier ignoble dont toute la presse est avilie. Nous n’oublions point cependant ce qui est dû à ce journal déshonoré ; aussi n’en parlerons - nous qu’avec mépris, sans colère et sans indignation. Nous trouvons logique et convenable qu’un Blavet, qui n’a eu de sa pauvre vie impuissante, une idée, ni même un sentiment, et qui, au milieu de notre siècle, vivote obscurément dans un somnambulisme de conscience et d’intelligence, qu’on ne peut en toute justice lui reprocher ; nous trouvons naturel que ce personnage commette ces petites polissonneries. Il est de ceux que rien ne peut plus compromettre. Il fera tout ce qu’il voudra, Blavet, sans qu’on lui fasse l’honneur de s’en étonner. Qu’il appelle Prussiens de Paris, émigrés à l’intérieur, alliés du futur empire d’Allemagne, des hommes qui, dévoués à l’idée de révolution, ne peuvent se décider à haïr des peuples et à se réjouir du sang versé : cela est digne de l’intello...