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Le Pays libre, 13 septembre 1941

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Le Pays libre
13 septembre 1941


Extrait du journal

Tu m’amuses. Le ton solennel, la familiarité que tu affectes, je trouve ça crevant. C’est tellement ridicule de dire à quelqu’un : «Je vais te faire ceci, je vais te faire cela... » et de ne rien faire du tout ! Hier au soir, en choisissant le moment précis où je venais de rentrer chez moi, le jour même des obsèques de ce pauvre Gitton, tu croyais peutêtre m’effrayer en me disant d’une voix caverneuse : » C’est ton tour ! » On s’est tapé sur les cuisses avec les copains pendant; Un bon quart d’heure ! Tu étais si i drôle avec tes airs mystérieux L Le moment suivant je dormais ài poings fermés, bien tranquille, sans aucune précautions prises, en ton honneur, après avoir mé-, dite pendant une minute sur les ballots qui crânent à bon marché devant leurs petits camarades au bout d’un appareil téléphonie-...
Le Pays Libre (1936-1944)

À propos

Le Pays libre est un périodique fondé en 1936, organe du Parti français national-collectiviste, proche du fascisme. Son directeur est le journaliste Pierre Clémenti, également à la tête du mouvement politique dont la publication est issue. Mensuel à ses débuts sa parution s’interrompe en 1938 avant de réapparaître comme hebdomadaire en février 1941. Collaborationniste pendant la guerre, son contenu est marqué d’un antisémitisme virulent dès les premiers numéros. Il est interdit à la Libération.

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