Extrait du journal

Maintenant, imaginez que parmentier, quand il voulut introduire la pomme de terre en France, se soit vu apostropher par un propagandiste du topinambour ou du rutabaga et qu'on lui ait dit sur un ton combinatoire : « Etes vous partisan d’une meilleure nourriture pour le peuple ? »• * Oui, bien sûr ! ». « Bon, eh ! bien, adhérez au topinambour !... ou au retapaga ! ». Et sur une hésitation bien compréhensible du brave Parmentier eil se serait fait apostropher de la sorte : « Vous n’êtes pas un véritable bienfaiteur du peuple ! Pourquoi vous diviser en partisans de la pomme de terre, du opinacour et du rutabaga ? Le résultat c’est qu’au lieu d’atteindre votre but, le paysan continue à être sujet à la famine ! ». « Permettez ! aurait objecté le précurseur incompris, mais tous ces légumes dont vous me parlez ont déjà été utilisés et ils ne nous ont pas tirés d’affaire ». « Trop facile de vous répondre : l’utilisation de ces racines a été mauvaise, on a sélectionné de nouveaux plants, vous verrez, tout est changé, leurs fleurs sont bleues et rouges au lieu d’être jaunes et noires, ils ne donnent plus la colique, ils sont amendés,...