Extrait du journal

Je les plains. Mais ce que je me permettrai de leur faire observer, c’est que depuis 1 avènement du nouveau cabinet, la rue n est plus agitée, que les bandes restent chez elles ou ne songent plus à vociférer, que les officiers ne font plus leurs confidences aux journalistes ou n'adressent plus d’ordres du jour à leurs troupes ; que l’arrisa, vée de Dreyfus, qui, en toute autre circonstance, aurait provoque peut-être quelbues manifestations à Paris ou dans les villes, s’est effectuée dans le plus grand calme, et que, s’il y a eu quelque émotion, elle est tout entière à l’honneur de l’humanité, puisqu’on a rencontré un peu de I pitié pour ce malheureux, qui revient en soldat, confiant dans scs chefs, dans la juslice de son pays, et sans rancune, puisque son premier mot, à la fois touchant et sublime, a été celui-ci : * Je n en veux à personne. »...