Extrait du journal

L’optimisme officiel a été cruellement démenti par les faits. Les révélations de M. Zo d'Axa, même ramenées à des proportions moindres, l’enquête de «La Fronde», l’interpellation de M. Eugène Fournièrc et la réponse du sous-secrétaire d’Etat mettent dans une triste posture notre administration pénitentiaire, si sûre d'elle-même et traditionnellement infatuée de ses propres mérites. Lors du Congrès d’assistance de 1889, un orateur s’était permis d’élever un doute sur la vertu moralisatrice des maisons de correction ; il fut rabroué d’une verte façon. J’entends encore un haut fonctionnaire, très disert et tout à fait distingué d'ailleurs, prononcer cette fière parole: «Je serais heureux que le Congrès voulût bien, au grand honneur de la France, visiter quelques-uns de ses établissements pénitentiaires. »...