Extrait du journal

<< J’ai attendu un certain temps dans le cabinet de M. Lafargue, et, pendant que j’y étais, un monsieur que je ne connais pas, mais qu’on m’a dit être M. Grumbach, racontait. de façon que je pusse l’entendre, que je n’avais rien entendu, qu'on ne m'avait rien dit, que je mentais ; puis je fus introduit dans le cabinet du Président, qui me reçut froidement, mais bien. Et toutes les questions qui m’ont été faites ont roulé sur ce que Dreyfus avait pu me dire, sur les pièces qu’on aurait trouvées dans une corbeille, dans une ambassade. Et, me demandant si. dans ma conversation devant mes camarade, des, j'avais parlé de cette ambassade et de ces pièces, on ne me fit aucune question ni aucune allusion aux aveux que j’avais pu recevoir. Anrès que j'eus répondu que je n'avais pas parlé de ces choses à mes camarades, je fus congédié et l'on me dit qu’on allait rédiger une note à F Agence Havas pour terminer cette affaire. »...