Extrait du journal

Son imprudence, sa témérité, sa franchise, son cynisme, — choisissez — finit par exaspérer les tacticiens, les parlementaires de la révolution sociale. Sans Hervé, il y aurait peut-être moyen de se réconcilier avec ces bons, ces charmants, ces ineffables radicaux qui, prenant la discipline de M. Pelletan pour une discipline républicaine, votaient naïvement pour des ennemis déclarés de la patrie, de la propriété individuelle, de l'ordre, pour des commandités de l'Allemagne. Sans Hervé, les unifiés pourraient encore espérer voir un des leurs attraper un portefeuille. Sans Hervé, il y aurait des tas de combinaisons avantageuses à ourdir, des tas d’intrigues à nouer. Le parti de la révolution sociale mène à tout, à la condition d’en sortir, et puis, ce qu’il y a d’agréable dans l’affaire, c’est que les électeurs unifiés n’y voient que du feu. Oui, mais Hervé apparaît, et c’est comme dans la fable de î.a Laitière et le Pot au lait :...