Extrait du journal

« Lit Revue internationale du Tra vail » (mars 1923) publie des renseigne ments qui montrent quelles dérogations sont apportées à la loi de 8 heures dans la plupart des pays. C’est en Suisse que les adversaires de la journée de huit heures ont obtenu le succès le plus important. Ce pays a adopté une loi prévoyant que la durée de la semaine de travail pourrait être portée à 54 heures aux époques de crise sérieuse. Toutefois, l’Union syndical* suisse a organisé une demande de refe rendum et réuni 203.000 signatures, soit quatre fois le nombre nécessaire. Le texte de loi voté devra donc être soumis à un referendum populaire. En France également des règlements d’administra tion publique, tout en maintenant le principe de la journée de huit heures, ont autorisé une augmentation de la journée de travail. Eu ce qui concerne les chemins de fer, on a fait en France, ainsi qu’en Allemagne, une distinction entre le travail effectif et les heures de simple présence. C’est ainsi que les heures de présence d’une garde-barrière par exemple sont considérées comme re présentant un travail effectif moindre que les heures de travail d’un conduc teur de locomotive. Toutefois, la moyen ne du travail effectif ne doit pas dépasser huit heures par jour, cette moyenne étant établie sur une année eu France et sur un mois en Allemagne. Les chemi nots allemands, après une grève et de longues négociations, ont approuvé cet accord ; mais les cheminots français continuent à protester contre ces nou velles dispositions. En Craride-Breta...