Extrait du journal

Les Troubles de Valence De nouvelles dépêches de Valence four nissent des renseignements plus complets au sujet des récents événements. Mardi trois bandes armées se sont for mées, elles étaient composées chacune d’une cinquantaine d’hommes. Deux de ces bandes se sont dispersées aux environs de la ville ; mais la troisième a pris la fuite, poursuivie par la gendarme rie, dans la direction des montagnes. Plusieurs arrestations ont été faites à Va lence parmi les républicains. Quelques journaux blâment les autorités de n’avoir pas su découvrir cette conspira tion dans une ville aussi importante que Va lence. On sait qu’à la tète du mouvement se trouve un lieutenant-colonel en retraite ; ce mouvement coïncide avec l’article d’un journal républicain de Madrid, le « Pais », lequel, à ['occasion de l’anniversaire du pronunciamiento de Badajoz, dit : Nous avons abandonné la lutte légale parce qu’il ne nous reste que la lutte avec les armes. Le mot « républicain » équivaut à celui de « révolutionnaire » ; il faut mar cher sans excitation ni faiblesse : une dé route honnête est préférable à une inaction criminelle. Les maux de l’Espagne sont si grands qu’ils exigent un prompt remède. Il faut lutter n’importe comment. Si l’on ne peut tirer des coups de fusil, il faut lutter à coups de pierres, aux cris de : « Vive la Républi que ! » Ce cri est le symbole de tout ce qui reste de viable et honnête en Espagne. Si quelques-uns de nos coreligionnaires s’opposent à l’action, nous les déclarerons traîtres à la République et à la Patrie, et nous passerons pardessus eux. Ce journal sera poursuivi par les tribu naux....