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Le Petit Caporal, 11 octobre 1879

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Le Petit Caporal
11 octobre 1879


Extrait du journal

Grattages républicains Grand émoi dans le clan de la Petite Républi que française. Un des correspondants de ce journal lui avait écrit que le maire de Pargnysur-Saulx (Marne), se servait encore du cachet impérial pour timbrer les pièces administratives, mais il paraît qu’il n’en est rien et que le maire incriminé est un pur de vieille date. C’est donc une affaire entendue pour Pargny, mais — et la Petite République française en gémit — d’autres localités se servent toujours de l’ancien sceau impérial dont l’aigle serait mal gratté. Ceci nous étonne, la gratte étant le talent par excel lence des courtisans de la rouge Marianne. Grattez, mes amis, et si cela ne suffit pas, rem placez l’aigle par vos deux lettres R. F. que le vrai peuple traduit par Ruine Forcée; et quand vous aurez gratté aigles et abeilles, vous n’au rez fait qu’une sotte besogne, car il est une chose que tous vos grattages, si soignés qu’ils puissent être, n’enlèveront pas, parce qu’elle a été gravée, non sur le marbre ou sur la pierre, mais dans les cœurs, par les vingt ans de gloire et de prospérité que nous a donnés Napoléon III : la reconnaissance pour le régime Impérial. Zoulous d’Europe, vous vous êtes trop tôt ré jouis d’un deuil qui est venu nous frapper; vous avez cru l’Empire mort avec celui qui au rait été Napoléon IV ; vous avez pris notre cha grin pour de l’abattement, nos larmes pour l’a veu de notre défaite et vous vous êtes alors montrés braves à votre manière en crachant sur une tombe. Grâce au ciel, non, l’Empire n’est pas mort et c’est fort heureux; car s’il l’était, ce serait sur la France qu’il faudrait pleurer, et, un jour, quand Dieu voudra abaisser un regard de misé ricorde sur nous, un Napoléon se lèvera comme...

À propos

Le Petit caporal était une feuille politique financé par le parti bonapartiste L'Appel au peuple et dirigée par François Perron. En 1877, choquées par la violence des propos de celui-ci, les autorités du parti confièrent la direction à un homme moins turbulent, Jules Amigues. Le journal, affichant pendant plusieurs décennies des tirages à quelque 20 000 exemplaires, fut publié jusqu'en 1923.

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